Qui sont les Chiites et que disent-ils ?

Chapitre 4 : Adl (Justice divine), le deuxième principe de la Croyance Chiite

Par La Grâce du Nom de DIEU, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux.

 

Auteurs : Masoud Basiti & Zahra Moradi 

    

Tout au long du cours universitaire "Qui sont les Chiites et que disent-ils?", nous examinerons l'émergence du Chiisme, traiterons des fondements de la croyance chiite et présenterons l'Islam authentique. 

    

 

Chapitre 4 : Adl (Justice divine), le deuxième principe de la Croyance Chiite

Dans le chapitre précédent, le premier principe de la croyance chiite, le Tawhid, a été abordé. Le Tawhid signifie que DIEU est Un, Unique, et qu’IL n’a eu aucun associé pour créer le monde. DIEU n’a pas été engendré, et n’a pas eu d’enfant. IL n’a aucune ressemblance avec Sa Création. IL ne peut être décrit ou reconnu par les cinq sens, par la raison, par l’imagination, avec l’Aql, ou par tout autre moyen. Si DIEU Lui-Même n’avait pas placé Sa reconnaissance en nous au moyen de la Ma‘rifat Fitri et s’IL ne nous avait pas envoyé de Messagers pour LE présenter aux peuples, nous ne L’aurions jamais reconnu.

IL est La Puissance Absolue de l’univers. Son Pouvoir n’est limité par aucune action ou changement, et IL peut remplacer une destinée particulière par une autre à tout moment. Cette croyance importante est appelée Bada. Du fait de cette croyance, les Chiites savent que DIEU - Exalté soit-IL - veille toujours sur eux, étant Informé de leurs pensées, intentions, actions et comportements. Les Chiites savent que DIEU - Exalté soit-IL - est en permanence Capable de toute chose. Ainsi, ils seront dans un état constant d’espoir et de crainte à Son Égard. Les autres personnes seront préservées des pensées, des actions et des paroles d’un Chiite, et attendront de lui de la bonté et de la bienveillance. Chaque pas que celui-ci fera dans la vie sera sur le chemin de la vérité et conforme à l’Aql. Il préfèrera La Satisfaction de DIEU - Exalté soit-IL - à ses propres désirs.

Dans ce chapitre, nous analyserons le second principe de la croyance chiite.

    

Le deuxième principe de la croyance chiite : l’Adl (Justice Divine)

Le thème de l’Adl ou « Justice Divine » occupe une place particulière dans les enseignements chiites. La Justice Divine est liée à la fois au Tawhid et au Ma‘ad (Résurrection). Ce thème exerce une influence majeure sur le prisme de la vision du monde et sur le comportement d’une personne envers son Créateur et envers la Création.

La plupart des gens définissent la justice comme l’égalité et le fait de ne pas violer les droits des autres. Pour eux, une personne juste est une personne qui ne viole pas les droits d’autrui. Cette définition de la justice peut être utile dans le contexte des relations humaines. Cependant, elle ne peut pas être utilisée pour définir la « Justice Divine ». DIEU - Exalté soit-IL - n’est pas un humain sage, plus puissant. IL ne ressemble en aucune façon aux humains, ni à aucun autre être. Les notions de « droits » et de « valeur » utilisées pour parler des humains ne s’appliquent pas au Tout-Puissant.

Quels droits, êtres créés faibles et déficients [que nous sommes], pouvons-nous avoir sur DIEU Tout-Puissant Qui nous a donné tout ce que nous possédons, par Sa Grâce et Sa Miséricorde ? N’oubliez pas que nous n’existions pas et que nous n’étions rien. DIEU - Exalté soit-IL - ne nous était redevable d’aucun droit de nous donner d’exister. Le cadeau de la vie offert par notre DIEU Bienveillant n’a été fait que par Sa Grâce et Sa Miséricorde. De plus, DIEU - Exalté soit-IL - ne nous a pas seulement créés mais IL nous soutient aussi à chaque instant. Nous n’avons pas d’existence indépendante de LUI. Sans Son Soutien Continu instant après instant, nous retournerions dans un état de « non-être ». IL nous sustente à tout moment par une bénédiction incessante, non pas parce que nous le méritons, mais parce qu’IL est Miséricordieux.

Selon les enseignements chiites, la base de la création est La Grâce et La Faveur de DIEU. Nous ne possédons pas le droit à l’existence ou le droit d’être choyés avec des bénédictions.

Le Prophète de la Miséricorde, Mohammad (PSLF), a ainsi fait appel à DIEU - Exalté soit-IL :

« Ô Celui Qui a commencé à accorder des Bénédictions quand aucun méritant n’existait ! »[1]

Par conséquent, aucun être créé ne possède un droit sur Le Créateur Tout-Puissant dont IL est obligé de s’acquitter pour montrer Sa Justice. Nous avons une dette absolue envers Celui Qui nous a accordé toutes les Bénédictions. Si DIEU - Exalté soit-IL - s’abstient de nous accorder une bénédiction particulière, cela ne signifie pas qu’un de nos droits a été bafoué[2]. Compte-tenu de la discussion précédente, quelle est la signification de la Justice Divine?

   

La justice signifie : ne pas opprimer

La façon la plus précise et la plus complète de comprendre la signification de La « Justice Divine » est peut-être de se concentrer sur la signification de son pôle opposé : « l’oppression ».

Tous les humains comprennent, de façon innée, que « l’oppression » est mauvaise. Aucune personne, pas même celle qui opprime les autres, n’aime être opprimée. Cette compréhension est basée sur le Wejdan. L’oppression est vile, et un comportement aussi vil ne peut pas venir de DIEU Exalté soit-IL. Le Tout-Puissant est Pur de toute oppression. L’oppression naît de la faiblesse. C’est le recours pitoyable de celui qui ne peut obtenir ce qu’il veut par d’autres moyens. Cependant, DIEU - Exalté soit-IL - n’a ni faiblesse ni besoin qu’IL compenserait en opprimant les créatures. L’Imam Ali Al-Sajjad (AS), le quatrième successeur du Prophète Mohammad (PSLF), spécifie ce point dans son entretien intime :

« En vérité, je sais qu’il n’y a pas d’oppression ou de cruauté dans Tes Ordres [...] et en effet, quelqu’un de faible est tributaire de l’oppression, et TOI, mon DIEU, TU es Très Élevé, d’une grande élévation, au-dessus de cela [que d’opprimer par faiblesse] » [3].

Le Saint Coran rejette l’idée que DIEU - Exalté soit-IL - puisse même vouloir opprimer, en déclarant :

"لا يُسْئَلُ‏ عَمَّا يَفْعَلُ‏ وَ هُمْ يُسْئَلُون‏"

« [...] DIEU ne veut [jamais] léser les mondes (aucune créature). » [4]

"أَنَّ اللَّهَ لَيْسَ بِظَلَّامٍ لِلْعَبِيد"

« DIEU ne lèse [personne], fût-ce du poids d’un atome. »[5]

Ainsi, croire en La Justice Divine, c’est accepter la croyance que DIEU - Exalté soit-IL - n’opprimera jamais personne.

Quelles actions du Créateur Tout-Puissant, Qui est Le Possesseur de Sa Création, seraient considérées comme de l’oppression ? N’est-IL pas Le Détenteur de l’Autorité sur toute Sa Création ? Ne peut-IL pas se manifester comme IL le souhaite envers Ses serviteurs, sans que personne n’ait le droit de LUI demander des comptes ? Nous lisons dans le Saint Coran :

"لا يُسْئَلُ‏ عَمَّا يَفْعَلُ‏ وَ هُمْ يُسْئَلُون‏"

« [A LUI La Royauté !] IL n’est pas interrogé pour ce qu’IL fait ; mais eux (les dieux, fils, enfants, idoles, etc.) seront questionnés. »[6]

"أَنَّ اللَّهَ لَيْسَ بِظَلَّامٍ لِلْعَبِيد"

« [...] DIEU n’est pas injuste envers Ses serviteurs »[7].

Ce point est crucial : croire que DIEU est Juste et Élevé au-dessus de toute oppression fait partie du Tawhid. Étant donné l’insistance particulière de DIEU dans le Saint Coran sur le fait que l’oppression est vile, ainsi que Ses Ordres de rester loin des oppresseurs[8], le simple fait d’imaginer que DIEU - Exalté soit-IL - puisse être injuste envers Ses serviteurs est suffisant pour nuire à la croyance au Tawhid. L’Imam Ja‘far Al-Sadeq (AS), le sixième successeur du Prophète Mohammad (PSLF), a déclaré :

« Les bases de la religion sont certes le Tawhid et la Justice [...] Et en ce qui concerne la Justice, c’est de ne pas imputer à ton Créateur ce pour quoi IL te blâme [des actes vils comme l’oppression] »[9].

   

La question de la Justice Divine et des différences dans la Création

Si quelqu’un naît aveugle et qu’un autre voit, ce n’est pas un signe de l’injustice dans Les Décisions de DIEU ;

Si quelqu’un naît beau tandis qu’un autre naît laid ;

Si quelqu’un naît intact (sans malformation) et un autre avec une malformation ;

Si quelqu’un naît riche et un autre pauvre ;

Si quelqu’un naît dans une famille croyante tandis qu’un autre naît dans une famille qui est ennemie de la vérité ;

Aucunes [des situations précédemment citées] ne sont des signes d’oppression de [la Part de] DIEU envers Ses serviteurs. Si DIEU - Exalté soit-IL, sur la base de Sa Sagesse et de Sa Prudence, accorde une bénédiction à une personne et en prive une autre, les droits d’aucune d’entre elles n’auront été violés. Tout ce qui a été donné (à la naissance) était une grâce. L’Imam Ali Al-Sajjad (AS), le quatrième successeur du Prophète Mohammad (PSLF), déclare dans sa Munajat (Entretien Intime) :

« Les bénédictions ont été déversées dès le début [quand rien n’existait pour mériter l’existence] [...] si TU ne nous confères pas une bénédiction, ce n’est pas une injustice »[10].

Parallèlement, il convient de noter que DIEU - Exalté soit-IL - a promis, par Sa Miséricorde, qu’IL traitera chaque personne en fonction de ses capacités :

"لا يُكَلِّفُ‏ اللَّهُ‏ نَفْساً إِلَّا وُسْعَها"[11]

« DIEU ne propose un devoir à une personne que selon les capacités [de la personne et ses possibilités] [...] ».

Les personnes bénéficiant des plus grandes bénédictions ont également un degré de responsabilité plus important au regard de ce qu’elles possèdent. En outre, elles font face à des attentes plus élevées de la part de DIEU Exalté soit-IL.

   

La Justice de DIEU dans le compte des actes de Ses serviteurs

Les Chiites croient que tous les êtres humains seront ressuscités après leur mort, pendant une période spécifique connue comme le « Jour du Jugement ». En ce Jour, ils seront appelés pour répondre de tous leurs comportements et actions devant une Cour Divine. Cette croyance, qui est l’un des cinq piliers de la foi dans l’École de Pensée Chiite, est appelée « Ma‘ad  » [principe qui sera analysé en détail dans un autre chapitre]. En s’appuyant sur la croyance en La Justice Divine, les Chiites croient que DIEU - Exalté soit-IL - ne commettra d’injustice envers personne au Jour du Jugement. En d’autres termes, IL n’opprimera personne.

Le Saint Coran précise que :

« Le Jour de la résurrection Nous placerons des justes balances. Nulle âme ne sera lésée en rien ; et même s’il s’agit [d’une action qui aurait] le poids d’un grain de moutarde, Nous l’apporterons [et la pèserons] ; il suffira de Nous comme comptable. »[12]

« Ce Jour-là, personne ne sera lésé en rien, vous ne serez rétribués que [selon] ce que vous faisiez. »[13]

DIEU Tout-Puissant, par Sa Grâce et Sa Miséricorde, a promis à Ses serviteurs que quiconque se soumet à la vérité et fait de bonnes actions sera récompensé ; en revanche, quiconque se tourne vers ce que DIEU a interdit, en se détournant de la vérité et de l’Aql, sera puni[14].

En raison d’une telle promesse, nous espérons que DIEU Le Miséricordieux ne traite pas ceux qui ont travaillé pour LE satisfaire de la même manière qu’IL traite les pécheurs.

C’est pourquoi Les Messagers Élus de DIEU rappelaient sans cesse aux peuples l’Espoir et la Crainte, et s’adressaient à DIEU de la manière suivante :

"يَا مَوْلَاي‏ ... عَدْلُكَ مُهْلِكِي"[15]

Autrement dit : Ô mon Seigneur… Ta Justice me détruira.

Cela signifie que s’IL me traite avec une justice parfaite, je serais détruit. Je fais face au Seigneur que je n’ai pas reconnu tel que je le devais et que je n’ai pas adoré de la manière dont IL devait être adoré[16]. Je ne détiens aucun droit, par [l’exécution] duquel je mériterais d’être sauvé et récompensé.

"إِلَهِي إِنْ عَفَوْتَ فَبِفَضْلِكَ وَ إِنْ عَذَّبْتَ فَبِعَدْلِك"[17]

Autrement dit : Ô mon Seigneur, si TU me pardonnes, c’est par Ta Grâce, et si TU me châties, c’est par Ta Justice.

Même si je passe ma vie entière à [T’]adorer et que je ne T’oublie pas même le temps d’un clin d’œil, le poids de mon adoration n’est rien au regard de Ta Grandeur. Comment puis-je être insolent au point de me sentir en droit de recevoir des récompenses pour les bonnes actions que TU m’as données l’opportunité d’accomplir ? Alors, ô mon Possesseur et Détenteur de l’Autorité, traite-moi avec Ta Grâce et Ta Miséricorde, et non par Ta Justice.

"اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْأَلُكَ مِنْ رَحْمَتِكَ بِأَوْسَعِهَا ... اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْأَلُكَ مِنْ فَضْلِكَ بِأَفْضَلِه"[18]

[Autrement dit :] Ô mon Seigneur, je demande Ta Miséricorde par son étendue […] Ô mon Dieu, je demande Ta Grâce dans sa multitude.

   

Prédestination ou libre arbitre?

L’un des sujets souvent abordés lorsqu’on s’intéresse à La Justice Divine est celui de la « prédestination » ou du « libre arbitre ». À travers l’histoire, savoir si les gens sont complètement libres dans toutes leurs actions, ou si l’intégralité de leurs actions et comportements sont fixés par La Volonté de DIEU, a été l’objet d’un débat continuel entre de nombreuses personnes et par différentes écoles de pensée. Les humains sont-ils obligés de suivre un chemin que DIEU - Exalté soit-IL - leur a déjà prédestiné ? Même en dehors d’un contexte strictement religieux, ce sujet continue d’être abordé dans le contexte du déterminisme (une croyance similaire à la prédestination) et du libre arbitre. Dans ce cas, les gens se demandent si les actions et la personnalité d’une personne sont le résultat de son ADN [généralement déterminé en elle bien avant sa naissance], de son environnement, ou d’un autre facteur. L’issue de ce débat est de grande portée car elle permet de présupposer que les gens sont soit coupables de leurs actions, soit des marionnettes impuissantes qui mettent en œuvre des décisions sur lesquelles elles n’ont pas leur mot à dire.

Lorsque nous affirmons que l’ensemble des êtres créés obtiennent leur puissance et leur capacité du Créateur Tout-Puissant et que, si DIEU ne le veut pas personne ne peut rien faire (...nulle force si ce n’est [venant] de DIEU...)[19], un groupe de personnes est enclin à croire qu’il n’a pas son mot à dire dans son destin. Cette logique apparaît d’autant plus forte que DIEU - Exalté soit-IL - a une connaissance préalable de ce que Ses serviteurs feront et connaît le résultat de chaque décision qu’une personne prendra : « [...et sachez] que DIEU est Omniscient »[20]. Par conséquent, ce groupe croit que les êtres humains n’ont pas le choix de leurs actions, mais sont plutôt de simples marionnettes agissant selon un scénario préétabli.

Cette idée est appelée « prédestination ». Les adeptes de la prédestination pensent que la racine de toutes les actions humaines est la prédestination [venant] de DIEU ou dans un contexte séculaire, que la racine de toutes les actions humaines est soit leur ADN, soit leur environnement. Adhérer à cela implique que toutes nos actions, bonnes comme mauvaises, sont attribuées à DIEU - Exalté soit-IL - et que la notion de punition ou de récompense pour nos actions devient injustifiée.

Dans un tel monde, la base fondamentale de la plupart des religions perdrait tout son sens. En fait, tout le raisonnement qui sous-tend la création de l’humanité serait remis en question. Les Prophètes (AS) ont tous été envoyés pour inviter les peuples à agir en ayant recours à l’Aql et à se tenir à l’écart des actes qui lui sont contraires. Cependant, dans un monde où tout serait prédestiné, les actions de chaque personne seraient prédéterminées, entièrement basées sur La Volonté de DIEU. Il ne servirait à rien d’encourager ou de décourager les gens de faire des actions qu’ils sont déjà destinés à faire.

En fait, dans un tel monde, DIEU - Exalté soit-IL - serait responsable de toute l’oppression et des crimes commis dans l’Histoire, tandis que les personnes qui les ont commis seraient innocentes, de simples marionnettes forcées de jouer un scénario prédéfini.

L’École de Pensée Chiite s’oppose fermement à cette façon de penser et croit que, comme l’a dit le Prophète Mohammad (PSLF) :

« Une personne qui a rendu DIEU Semblable à Sa création ne L’a pas reconnu. Une personne qui LUI impute les péchés de Ses serviteurs LE considère comme injuste »[21].

Le Commandeur des Fidèles, l’Imam Ali (AS) a également déclaré :

« La justice est que vous n’accusiez pas DIEU »[22].

La raison la plus importante pour rejeter la prédestination est le Wejdan et notre connaissance innée de nos actes. Lorsque nous regardons au fond de nous-mêmes et que nous sommes attentifs à nos actions, il devient évident qu’au moment où nous allons faire une action, nous pouvons aussi choisir de ne pas nous y engager. De même, lorsque nous décidons de ne pas faire une action, nous constatons que nous avons également la possibilité de la faire. Dès lors, contrairement à ce qu’implique la prédestination, les humains sont libres de choisir ou non de faire des actions.

Il est indéniablement vrai que la source de tout pouvoir et de toute volonté dans le monde est DIEU Tout-Puissant. Cependant, les humains ont le libre choix d’utiliser cette puissance donnée par DIEU dans la voie du bien ou du mal. Nul doute que DIEU - Exalté soit-IL - a Le Pouvoir d’empêcher une personne d’agir à un moment donné. Cela dit, DIEU - Exalté soit-IL - veut que les humains aient la liberté afin qu’ils puissent accomplir le test de cette vie. DIEU - Exalté soit-IL - déclare que :

"إِنَّا هَدَيْناهُ السَّبِيلَ إِمَّا شاكِراً وَ إِمَّا كَفُورا"[23]

« Nous lui avons montré le chemin [du bonheur] ; soit il est reconnaissant, soit ingrat. »

En outre, L’Omniscience de DIEU n’est pas la cause de nos actions. C’est un peu comme si un enseignant pouvait savoir à l’avance qu’un élève en particulier réussira ou échouera à un test. Le savoir de l’enseignant n’a pas fait que l’élève réussisse ou échoue à l’examen. De même, la connaissance que DIEU - Exalté soit-IL - a de nos décisions ne nous oblige pas à faire une action particulière ; c’est plutôt notre propre choix.

     

Libre arbitre absolu vs prédestination absolue

À l’extrémité opposée du spectre de la prédestination se trouve une autre vision du monde appelée libre arbitre. Les tenants du libre arbitre soutiennent que DIEU - Exalté soit-IL - a transmis Son Pouvoir et Sa Souveraineté à l’humanité et n’a plus de contrôle sur les choix humains. Selon ce point de vue, l’humanité dispose d’un libre arbitre absolu, et DIEU - Exalté soit-IL - n’est pas en mesure d’empêcher les actions humaines.

La plus grande faille du libre arbitre [absolu] est qu’il limite Le Pouvoir et la Souveraineté de DIEU en LUI conférant les caractéristiques de la faiblesse et de l’impuissance.

C’est pourquoi l’École de Pensée Chiite croit que «إِنَّ اللَّه‏ عَلى‏ كُلِّ شَيْ‏ءٍ قَدير»[24], dont l’interprétation possible est : « DIEU est Omnipotent ». Les Chiites croient que le pouvoir des êtres créés est sous le commandement du Pouvoir du Créateur et qu’il n’y a aucun pouvoir ou volonté dans l’univers qui ne soient plus grands que Le Pouvoir du Seigneur des Cieux et de la Terre.

De plus, DIEU est Purifié au-dessus de tout défaut ou faiblesse. Le Commandeur des Fidèles, Imam Ali (as), déclare que :

« Ô mon DIEU, Ta Souveraineté et Ta Domination sont grandioses […] Ton Pouvoir est omniprésent et il n’est pas possible de fuir Ton Gouvernement ».[25]

DIEU - Exalté soit-IL - déclare que :

« Vous voulez et JE veux aussi, mais rien d’autre que ce que JE veux n’arrivera ! »[26] (En d’autres termes, si vous voyez que ce que vous avez voulu a été accompli, sachez qu’il est de Ma Volonté que votre volonté se concrétise, sinon vous ne seriez jamais capable de l’accomplir.)

Chacun se rappelle d’au moins un moment de sa vie où il a décidé de faire quelque chose, a rempli toutes les conditions pour y parvenir, mais n’a pas pu le faire en raison d’un facteur extérieur. À l’inverse, chacun se souvient d’au moins un moment de sa vie où il n’avait aucun espoir qu’une chose se réalise, et pourtant, sans qu’il ne prenne aucune mesure, cette chose est arrivée. Tous ces phénomènes, que certains appellent « bonne fortune » ou « malchance », sont des signes de La Puissance et La Volonté Suprême de DIEU. Ce sont pour nous des rappels de la Ma‘rifat du Tout-Puissant Créateur[27].    

Contemplons profondément Les Paroles de DIEU quand IL déclare :

« Ô enfant d’Adam, sois conscient qu’il est de Mon Désir et de Ma Providence que tu sois capable d’accomplir ce que tu veux pour toi-même.

Et c’est par Ma Volonté que tu peux désirer ce que tu veux pour toi-même.

Et c’est par le biais des bénédictions que JE t’ai conférées que tu as la faculté de ME désobéir.

Et c’est grâce à Ma protection, à Mon pardon et à la santé que JE t’ai accordés que tu es capable de remplir les obligations que JE t’ai données. »[28]

De surcroît, le libre arbitre absolu soulève un autre problème en rendant insignifiantes les prières de l’humanité et les demandes d’aides à DIEU Exalté soit-IL. Ceci, alors que les Prophètes (AS) et les Messagers Divins (AS) demandaient toujours l’Aide du DIEU Tout-Puissant et encourageaient le peuple à prier DIEU Exalté soit-IL.

   

La Croyance Chiite : ni prédestination ni libre arbitre

Comme nous l’avons vu, l’École de Pensée Chiite n’accepte ni la prédestination réfutant la volonté et le choix humains, ni le libre arbitre absolu remettant en question La Souveraineté et La Loi de DIEU et considérant que l’humanité est absolument libre et laissée seule. Au contraire, l’École de Pensée Chiite croit que :

-    Par Sa Grâce et Sa Sagesse, DIEU - Exalté soit-IL - a donné aux humains le pouvoir et le choix.

-    Ce pouvoir et ce choix ne sont pas absolus et ne vont pas à l’encontre de La Puissance et de La Volonté de DIEU. Ils sont plutôt sous le commandement du Pouvoir Divin, et Le Créateur Tout-Puissant est certainement plus Compétent et Capable que l’humanité.

-    Le pouvoir que DIEU - Exalté soit-IL - donne à l’humanité est donné d’une façon instantanée (en temps réel). Il n’y a pas de quantité fixe de pouvoir ou de libre arbitre avec laquelle DIEU bénit Ses Créations au moment de la naissance et qu’elles peuvent utiliser jusqu’à leur mort. Les bénédictions qu’IL leur confère (y compris l’existence, le savoir, la compréhension, le pouvoir, la volonté et la santé) peuvent leur être retirées à tout moment. [C’est] À titre temporaire. DIEU - Exalté soit-IL - n’a pas donné à Ses Créatures, au moment de leur naissance, une certaine quantité de pouvoir et de bénédictions qu’elles utiliseront jusqu’à leur mort (et LUI n’ayant aucun pouvoir de les leur retirer). [Non] À tout moment, IL peut changer les bénédictions de quelqu’un, les augmenter, les diminuer ou les prendre complètement.

-    Nous sommes libres d’utiliser le pouvoir que DIEU - Exalté soit-IL - nous a donné de manière appropriée ou non.

-    L’opportunité et les outils pour faire de bonnes actions nous sont fournis par DIEU Exalté soit-IL. Cependant, si nous utilisons la puissance et les bénédictions [provenant] de DIEU - Exalté soit-IL - d’une manière autre que celle qu’IL agrée, cela est dû à nos propres faiblesses et nous en serons tenus responsables par DIEU - Exalté soit-IL[29].

-    DIEU- Exalté soit-IL - est Capable de nous empêcher de faire n’importe quelle action, à l’instant où Il veut. Cependant, s’IL ne nous empêche pas de faire une chose, cela ne signifie pas pour autant que DIEU - Exalté soit-IL - soit Responsable de ces actions ou comportements.

   

L’Imam Ali Al-Redha (AS), le huitième successeur du Prophète Mohammad (PSLF), a déclaré à ce sujet :

« Si DIEU - Exalté soit-IL - est obéi, ce n’est pas par coercition et contrainte [rejet de la prédestination], et si des péchés sont commis, ce n’est pas parce qu’IL a été vaincu par Ses serviteurs [rejet du libre arbitre absolu]. IL n’a pas laissé Ses serviteurs seuls dans Son Royaume, mais est au contraire Le Détenteur de tout ce qu’IL a laissé à leur volonté (disposition), et est Capable sur toute chose sur laquelle IL leur a donné pouvoir. Si les serviteurs veulent LUI obéir, DIEU ne les empêchera pas d’obéir, et s’ils veulent LUI désobéir, IL peut les en empêcher. Mais s’IL n’empêche pas un péché, et qu’ils commettent [le péché], ce n’est pas LUI Qui les a mis dans cette voie »[30].

Un exemple qui peut nous aider à comprendre cette situation est celui de mon père qui me donne 1 000 dollars à investir dans mon éducation. Une fois qu'il m’a donné cet argent, je suis libre de le dépenser comme je le veux. Je pourrais éventuellement passer l’argent au jeu ou le consacrer à mes dépenses d’éducation. De même, DIEU - Exalté soit-IL - nous a donné le pouvoir et la volonté, et nous a montré de quelle façon nous devrions utiliser Ses Bénédictions. Après cela, IL nous a laissés libres de faire bon ou mauvais usage de ces dons à notre guise.

Naturellement, mon père a le pouvoir et l’autorité de reprendre son argent chaque fois qu’il le juge nécessaire. Parallèlement, notre possession des dons que DIEU nous a donnés n’est pas absolue. DIEU - Exalté soit-IL - est Le Possesseur Ultime de toutes choses, y compris notre pouvoir et notre volonté, et peut les reprendre quand IL le veut.

Mon père me tiendra forcément responsable de la façon dont j’ai dépensé l’argent qu’il m’a donné, et si je l’ai écouté ou non (tout comme nous serons tenus responsables de nos actes au Jour du Jugement).

Bien que dépenser l’argent pour le même but que celui qu’il a demandé puisse être un accomplissement de mon devoir, ce n’est pas une performance extraordinaire. J’ai utilisé les moyens qu’il m’a donnés pour mon propre bien. Si mon père décide ensuite de me donner un autre cadeau pour accomplir mon devoir, ce n’est pas par justice mais par sa gentillesse. De la même façon, DIEU - Exalté soit-IL - nous récompense pour avoir utilisé les dons qu’IL nous a offerts comme IL nous l’a indiqué, non pas par Justice mais plutôt par Sa Grâce.

Si à l’inverse, j’ai dépensé l’argent au jeu, il est naturel qu’il soit contrarié et me tienne responsable d’avoir gaspillé l’argent qu’il m’a donné pour mon progrès personnel dans quelque chose qui me nuit.

Ne serait-ce pas le comble de la folie et de l’absurdité de ma part que de tenir mon père responsable du mauvais usage de l’argent qu’il m’a donné ? Cela ressemble à la façon dont les déterministes tiennent DIEU - Exalté soit-IL - responsable de leurs péchés.

Si, une fois que j’avais décidé de dépenser l’argent au jeu, mon père avait compris ce que je voulais faire mais m’avait laissé agir ainsi, il ne serait pas en faute, même s’il avait le pouvoir de m’arrêter.

Au bout du compte, si j’ai dépensé l’argent de la bonne manière, je dois être reconnaissant que mon père, par sa gentillesse, m’ait donné cet argent afin que je puisse évoluer. Cependant, si j’utilise l’argent à mauvais escient, je dois m’excuser et promettre de ne pas répéter mon erreur au lieu de reprocher impoliment à mon père de ne pas m’avoir arrêté.

Cet exemple clarifiera peut-être certaines des erreurs associées à la conception déterministe du monde et à celle du libre arbitre absolu.

Selon les enseignements chiites, croire soit à la prédestination soit au libre arbitre absolu égarera une personne. Au contraire, un vrai croyant est quelqu’un qui croit que DIEU - Exalté soit-IL - a donné à chaque personne certains devoirs (en fonction de ses capacités) et lui a ensuite donné la volonté d’accomplir ce devoir par choix. Ainsi, lorsqu’ils réussissent à faire une bonne action, ils remercieront DIEU - Exalté soit-IL, et s’ils commettent un péché, ils LUI demanderont pardon[31].

     

Le résultat de la croyance en la Justice Divine

La croyance en la Justice Divine, telle qu’elle est définie par l’École de Pensée Chiite, a pour conséquence qu’une personne est reconnaissante envers son Créateur en toutes circonstances, car :

-    DIEU - Exalté soit-IL - ne nous doit rien. Tout ce qui existe et tout ce qui nous a été donné sont les effets de La Grâce et de La Bonté de DIEU.

-    S’ils font une bonne action qui donne lieu à une Récompense Divine, ils seront reconnaissants parce que l’opportunité et la capacité d’accomplir cette action viennent de DIEU Exalté soit-IL.[32]

Dans de telles conditions, une personne cherchera refuge auprès du Créateur et dira :

[33]""إِلَهِي وَ رَبِّي مَنْ لِي غَيْرُك

Ô mon DIEU et Seigneur, qui ai-je d’autre que TOI ?

[34]"فَارْحَمْ عَبْدَكَ الضَّعِيف"

Aie donc pitié de ce faible serviteur.

Les Chiites savent que tout leur pouvoir, leur volonté et leurs bénédictions leur sont donnés au moment opportun, et que chaque fois que leur Véritable Possesseur le désire, IL peut tous les reprendre. Par conséquent, ils connaissent la valeur de chaque moment, et s’efforcent d’utiliser la puissance et les bénédictions qui leur sont données par leur Seigneur Plein de Bonté dans la voie de Sa Satisfaction, et non dans la voie du péché.

La croyance en La Justice Divine pousse les Chiites à être particulièrement attentifs à leurs intentions et à leurs actions, et à ce que les autres personnes soient à l’abri de leurs pensées, de leurs paroles et de leurs actes.

   

Principaux points du chapitre 4 :

-    Le thème de La Justice Divine est lié à la fois au Tawhid et au Ma‘ad. Il a donc un impact considérable sur l’idéologie d’une personne et sur sa façon d’agir avec les autres et avec son Créateur.

-    A priori, la justice est définie comme la réalisation des droits d’autrui, mais cette définition ne convient pas à La Justice Divine.

-    La croyance en La Justice Divine est la reconnaissance de la croyance que DIEU - Exalté soit-IL - ne traitera jamais quelqu’un injustement.

-    Considérer que DIEU - Exalté soit-IL - est Juste et Pur de toute oppression est un des niveaux du Tawhid .

-    DIEU - Exalté soit-IL - nous a créés et nous a conféré des bénédictions sans fin.

-    Les différences dans la Création ne sont pas considérées comme une injustice ou une oppression envers quiconque. Car personne ne détient de droit sur quoi que ce soit venant de DIEU Exalté soit-IL. Cela signifie que les différences dans la quantité (répartition) de bénédictions dans la Création ne sont pas une violation des droits de quiconque. De plus, toute personne recevant davantage de bénédictions a une plus grande responsabilité envers ce qu'elle possède.

-    Comme tout pouvoir vient de DIEU - Exalté soit-IL - et que rien n’est caché de Sa Connaissance, un groupe de personnes croit à tort que les humains sont des marionnettes dans Les Mains de DIEU et n’ont aucune volonté propre. Ces personnes sont appelées « déterministes ».

-    La plus grande erreur des déterministes est qu’ils imputent tous les péchés et erreurs de l’humanité à DIEU Exalté soit-IL.

-    La raison la plus convaincante de rejeter la prédestination est la connaissance et la compréhension innées de chaque personne vis-à-vis de ses propres états et actions.

-    La connaissance que DIEU - Exalté soit-IL - a des actions de Ses serviteurs ne signifie pas qu’ils sont forcés de faire ces actions.

-    À l’autre extrémité [du spectre], il existe un autre groupe de personnes qui accordent foi au libre arbitre absolu. Ils croient que DIEU - Exalté soit-IL - a abandonné tout Son Pouvoir et Son Royaume aux gens, et n’a plus de contrôle sur les actions humaines.

-    La plus grande erreur des personnes croyant au libre arbitre absolu est de considérer que Le Pouvoir et La Royauté de DIEU sont limités et que DIEU - Exalté soit-IL - est faible et impuissant. Ceci est en contraste avec les enseignements chiites qui considèrent que le pouvoir des êtres créés est sous le commandement de La Puissance du Créateur. Les Chiites croient qu’il n’y a pas de pouvoir plus élevé que le Seigneur des Cieux et de la Terre, et que DIEU est Pur de toute faiblesse ou défaut.

-    La croyance, soit à la prédestination soit au libre arbitre absolu, aboutit à l’égarement. L’Ecole de Pensée Chiite s’oppose à ces deux visions du monde.

-    Le pouvoir qui a été donné aux êtres humains n’est ni absolu ni éternel. DIEU - Exalté soit-IL - a accordé un degré de possession à chaque personne en fonction de ce qu’IL juge approprié. Chaque fois que DIEU le veut, IL peut retirer ce pouvoir dans la mesure où IL le souhaite.

-    Nous sommes libres d’utiliser le pouvoir que DIEU - Exalté soit-IL - nous a donné pour les bonnes actions comme pour les mauvaises.

-    L’opportunité et les outils pour accomplir de bonnes actions sont accordés par DIEU Exalté soit-IL. Si un être humain choisit d’utiliser le pouvoir et les bénédictions que DIEU lui a donnés d’une manière qui LUI déplaît, c'est une erreur de la part de l'être humain, et il en sera un jour tenu pour responsable.

-    Si DIEU le veut, IL peut empêcher une personne de faire n’importe quelle action. S'IL choisit de ne pas l’empêcher d’agir, cela ne signifie pas que DIEU - Exalté soit-IL - est responsable de cette action.

-    Il résulte de la croyance en La Justice Divine que les Chiites seront toujours dans un état entre crainte et espoir. Un Chiite sera particulièrement attentif à ses intentions, ses comportements et ses actions. Les autres personnes seront complètement à l’abri de ses pensées, de ses paroles et de ses actes.

 


[1]

"يَا مُبْتَدِئاً بِالنِّعَمِ قَبْلَ اسْتِحْقَاقِهَا"

Dans : Bihar al-Anwar, Volume 92, p. 282.

[2] L’Imam Ali Al-Sajjad (AS), quatrième successeur du Prophète Mohammad (PSLF), a ainsi prié DIEU - Exalté soit-IL :

"مِنَّتُكَ ابْتِدَاءٌ ... وَ إِنْ مَنَعْتَ لَمْ يَكُنْ مَنْعُكَ تَعَدِّياً"

Autrement dit : Tes Bénédictions ont jailli dès le début [quand je n’avais aucun mérite de venir au monde] [...] et si TU ne m’accordes pas une bénédiction, ce n’est pas de l’oppression. Dans : Al-Sahifa al-Sajjadiyya, supplication 45, p. 192.

Ndt - autre traduction : « [...] Ta Bonté est commencement [...] et si TU fais obstruction, Ton Obstruction n’est pas injuste. » Dans : al-Sahifa al-Sajjadiyya, supplication 45, p. 263, selon la traduction française faite par Leila Sourani.

[3]"قَدْ عَلِمْتُ‏ أَنَّهُ لَيْسَ فِي حُكْمِكَ ظُلْمٌ ... وَ إِنَّمَا يَحْتَاجُ‏ إِلَى‏ الظُّلْمِ‏ الضَّعِيفُ‏، وَ قَدْ تَعَالَيْتَ- يَا إِلَهِي- عَنْ ذَلِكَ عُلُوّاً كَبِيرا"

Dans : al-Sahifa al-Sajjadiyya, supplication 48, page 240.

Ndt - autre traduction : « J’ai su qu’il n’y a pas d’injustice dans Ton Jugement ni de précipitation dans Ta Sanction. [...] c’est le faible qui a besoin de l’injustice, alors que TU es, ô mon DIEU, Très-Élevé, au-dessus de cela, d’une grande élévation. » Dans : al-Sahifa al-Sajjadiyya, supplication 48, p. 345 selon la traduction française faite par Leila Sourani.

[4]

وَ مَا اللَّهُ يُريدُ ظُلْماً لِلْعالَمين"

Le Saint Coran, Sourate Āl ‘Imrān {3:108}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[5]

"إِنَّ اللَّهَ لا يَظْلِمُ مِثْقالَ ذَرَّة"

Le Saint Coran, Sourate An-Nisa {4:40}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[6] Le Saint Coran, Sourate Al-Anbiya {21:23}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[7] Le Saint Coran, Sourate Āl ‘Imrān {3:182} ; Sourate Al-Anfal {8:51} ; Sourate Al-Hajj {22:10}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[8] Par exemple, nous lisons ce qui suit dans le Saint Coran :

"لَعْنَةُ اللَّهِ عَلَى الظَّالِمِين"

« [...] Malédiction de DIEU sur les injustes [...] » (oppresseurs). Le Saint Coran, Sourate Al-A‘raf {7:44}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

"وَ اللَّهُ لا يُحِبُّ الظَّالِمِين"

« [...] DIEU n’aime pas les injustes. » (oppresseurs). Le Saint Coran, Sourate Āl ‘Imrān {3:57}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

"إِنَّ الظَّالِمِينَ لَهُمْ عَذابٌ أَلِيم"

« Les injustes [obstinés] subiront un châtiment douloureux ». Le Saint Coran, Sourate Ash-Shoura {42:21}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[9]

"إِنَّ أَسَاسَ الدِّينِ التَّوْحِيدُ وَ الْعَدْلُ ... أَمَّا التَّوْحِيدُ فَأَنْ لَا تُجَوِّزَ عَلَى رَبِّكَ مَا جَازَ عَلَيْكَ وَ أَمَّا الْعَدْلُ فَأَنْ لَا تَنْسُبَ إِلَى خَالِقِكَ مَا لَامَكَ عَلَيْهِ"

Dans : Sheikh Saduq, Al-Tawhid, page 96.

[10] Se référer à la note explicative numéro 2.

[11] Le Saint Coran, Sourate Al-Baqarah {2:286}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[12]

"وَ نَضَعُ الْمَوازينَ الْقِسْطَ لِيَوْمِ الْقِيامَةِ فَلا تُظْلَمُ نَفْسٌ شَيْئاً وَ إِنْ كانَ مِثْقالَ حَبَّةٍ مِنْ خَرْدَلٍ أَتَيْنا بِها وَ كَفى‏ بِنا حاسِبينَ"

Le Saint Coran, Sourate Al-Anbiya {21:47}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[13]

"فَالْيَوْمَ لا تُظْلَمُ نَفْسٌ شَيْئاً وَ لا تُجْزَوْنَ إِلاَّ ما كُنْتُمْ تَعْمَلُونَ"

Le Saint Coran, Sourate Ya-Sin {36:54}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[14] Par exemple, nous pouvons lire dans le Saint Coran les Versets suivants :

"وَ بَشِّرِ الَّذِينَ ءَامَنُواْ وَ عَمِلُواْ الصَّالِحَاتِ أَنَّ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِى مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ ..."

« Annonce à ceux qui croient [en DIEU, veulent] et travaillent bien [utiles à eux-mêmes, à la société humaine et pour La Cause de DIEU] ils auront [pour demeures éternelles] des jardins sous lesquels coulent les rivières [paradisiaques] [...] ». Le Saint Coran, Sourate Al-Baqarah {2:25}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

"مَن كَسَبَ سَيِّئَةً وَ أَحَاطَتْ بِهِ خَطِيَتُهُ فَأُوْلَئكَ أَصْحَابُ النَّار ..."

« [...] Quiconque commet un péché et [s’y obstine], sera cerné par le mal [du péché], celui-ci sera l’hôte du Feu, [...] ». Le Saint Coran, Sourate Al-Baqarah {2:81}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

"مَن جَاءَ بِالحَسَنَةِ فَلَهُ عَشرُ أَمْثَالِهَا وَ مَن جَاءَ بِالسَّيِّئَةِ فَلَا يیُجْزَى إِلَّا مِثْلَهَا وَ هُمْ لَا يُظْلَمُوا"

« Quiconque effectue une bonne action [utile à lui-même, à la société humaine et pour La Cause de DIEU] recevra une récompense décuplée. Quiconque commet une mauvaise action recevra un châtiment égal [à sa mauvaise action], et ils ne seront pas lésés. » Le Saint Coran, Sourate Al-An‘am {6:160}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[15] Imam Hussein (AS), le troisième successeur du Prophète Mohammad (PSLF), comme indiqué dans : Du‘a Arafa, Bihar al-Anwar, Volume 95, p. 222.

[16] Le Prophète Mohammad (PSLF) a déclaré dans ses prières à DIEU - Exalté soit-IL :

مَا عَبَدْنَاكَ حَقَّ عِبَادَتِكَ وَ مَا عَرَفْنَاكَ حَقَّ مَعْرِفَتِك"

Autrement dit : Je ne T’ai pas adoré de la manière dont TU méritais d’être adoré et je ne T’ai pas reconnu de la façon dont TU méritais d’être reconnu. Dans : Bihar al-Anwar, Volume 78, p. 23.

[17] Imam Ali (AS), dans : Bihar al-Anwar, Volume 91, p. 107.

[18] Imam Mohammad Al-Baqer (AS), le cinquième successeur du Prophète Mohammad (PSLF), dans : Bihar al-Anwar, Volume 94, p. 370.

[19]

لاَ قُوَّةَ إِلاَّ بِاللَّهِ‌‌

Le Saint Coran, Sourate Al-Kahf {18:39}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[20]

أَنَّ اللَّهَ بِكُلِّ شَىْءٍ عَلِيمٌ

Le Saint Coran, Sourate Al-Baqarah {2:231}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[21]

"ما عَرَفَ اللّه َ مَن شَبَّهَهُ بِخَلقِهِ و لا وَصَفَهُ بِالعَدلِ مَن نَسَبَ إلَيهِ ذُنوبَ عِبادِهِ"

Dans : Sheikh Saduq, Al-Tawhid, p. 47.

[22]

"التَّوْحِيدُ أَنْ لَا تَتَوَهَّمَهُ وَ الْعَدْلُ أَنْ لَا تَتَّهِمَه‏"

Dans : Bihar al-Anwar, Volume 5, p. 52.

[23] Le Saint Coran, Sourate Al-Insan {76:3}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

Dans le Saint Coran, il existe environ 300 autres versets qui insistent sur le fait que les humains sont responsables de leurs propres actions. De plus, on trouve environ 80 versets qui déclarent que les péchés sont le résultat de décisions personnelles et ont affirmé que l’oppression est loin de DIEU Exalté soit-IL. Par exemple, le Saint Coran déclare que:

"وَ ما ظَلَمَهُمُ‏ اللَّهُ‏ وَ لكِنْ كانُوا أَنْفُسَهُمْ يَظْلِمُونَ‏ *‏ فَأَصابَهُمْ سَيِّئاتُ ما عَمِلُوا"

« [...] DIEU ne les a pas lésés, ils se lésaient eux-mêmes, ۝ les conséquences des actes qu’ils ont commis retombent sur eux [...] ». Sourate An-Nahl {16:33-34}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[24] Le Saint Coran : Sourate Al-Baqarah {2:20, 109, 148} ; Sourate Āl ‘Imrān {3:165} ; Sourate An-Nahl {16:77} ; Sourate An-Nur {24:45} ; Sourate Al-‘Ankabut {29:20} ; Sourate Fatir {35:1} ; Sourate At-Talaq {65:12}.Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[25] Extrait du Du‘a Kumayl :

"اللَّهُمَّ عَظُمَ سُلْطَانُكَ وَ عَلَا مَكَانُكَ، وَ خَفِيَ مَكْرُكَ وَ ظَهَرَ أَمْرُكَ، وَ غَلَبَ قَهْرُكَ وَ جَرَتْ قُدْرَتُكَ، وَ لَا يُمْكِنُ‏ الْفِرَارُ مِنْ‏ حُكُومَتِك"

[26]

"تُرِيدُ وَ أُرِيدُ وَ لَا يَكُونُ إِلَّا مَا أُرِيد"

Tel que rapporté par l’Imam Ali (AS), dans : Sheikh Saduq, Al-Tawhid, p. 337.

[27] L’Imam Ali (AS) a déclaré :

"عَرَفْتُ اللَّهَ سُبْحَانَهُ بِفَسْخِ الْعَزَائِمِ وَ حَلِّ الْعُقُودِ"

Autrement dit : J’ai reconnu DIEU à travers la rupture des volontés et l’ouverture des nœuds [...]. Dans : Bihar al-Anwar, Volume 5, p. 197.

Ndt - autre traduction possible : « J’ai connu DIEU, qu’IL soit Glorifié, par l’annulation des résolutions prises, la résiliation des engagements [...]. » Dans : Nahj al-Balagha, Hikam (Sagesse) numéro 252.

[28]

"یَا ابْنَ آدَمَ بِمَشِیَّتِی کُنْتَ أَنْتَ الَّذِی تَشَاءُ لِنَفْسِکَ مَا تَشَاءُ وَ بِإِرَادَتِی کُنْتَ أَنْتَ الَّذِی تُرِیدُ لِنَفْسِکَ مَا تُرِیدُ وَ بِفَضْلِ نِعْمَتِی عَلَیْکَ قَوِیتَ عَلَی مَعْصِیَتِی وَ بِعِصْمَتِی وَ عَفْوِی وَ عَافِیَتِی أَدَّیْتَ إِلَیَّ فَرَائِضِی"

Tel que rapporté du Prophète Mohammad (PSLF). Dans : Sheikh Saduq, Al-Tawhid, p. 340.

[29] DIEU Tout Puissant a déclaré à l’humanité que :

"ما أَصابَكَ مِنْ حَسَنَةٍ فَمِنَ اللَّهِ وَ ما أَصابَكَ مِنْ سَيِّئَةٍ فَمِنْ نَفْسِک"

« Tout bien qui t’arrive (qui arrive à l’homme) vient de DIEU ; tout mal qui t’arrive [ô, toi homme] vient de toi-même (résultat de tes injustices). [...] ». Le Saint Coran, Sourate An-Nisa {4:79}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

IL déclare également :

ذلِكَ بِما قَدَّمَتْ أَيْديكُمْ وَ أَنَّ اللَّهَ لَيْسَ بِظَلاَّمٍ لِلْعَبيدِ"

« ceci pour ce que vos mains ont perpétré (résultat de vos actions abominables). Et DIEU n’est nullement injuste envers les hommes ». Le Saint Coran, la Sourate Al-Anfal {8:51} et la Sourate Āl ‘Imrān {3:182}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[30]

"إِنَّ اللَّهَ عَزَّ وَ جَلَّ لَمْ يُطَعْ بِإِكْرَاهٍ وَ لَمْ يُعْصَ بِغَلَبَةٍ وَ لَمْ يُهْمِلِ الْعِبَادَ فِي مُلْكِهِ هُوَ الْمَالِكُ لِمَا مَلَّكَهُمْ وَ الْقَادِرُ عَلَى مَا أَقْدَرَهُمْ عَلَيْهِ فَإِنِ ائْتَمَرَ الْعِبَادُ بِطَاعَتِهِ لَمْ يَكُنِ اللَّهُ عَنْهَا صَادّاً وَ لَا مِنْهَا مَانِعاً وَ إِنِ ائْتَمَرُوا بِمَعْصِيَتِهِ فَشَاءَ أَنْ يَحُولَ بَيْنَهُمْ وَ بَيْنَ ذَلِكَ فَعَلَ وَ إِنْ لَمْ يَحُلْ وَ فَعَلُوهُ فَلَيْسَ هُوَ الَّذِي أَدْخَلَهُمْ فِيهِ"

Dans : Sheikh Saduq, Al-Tawhid, p. 361.

[31] L’Imam Ja‘far Al-Sadeq (AS), sixième successeur du Prophète Mohammad (PSLF), a déclaré :

"النَّاسُ فِي الْقَدَرِ عَلَى ثَلَاثَةِ أَوْجُهٍ رَجُلٍ زَعَمَ أَنَّ اللَّهَ عَزَّ وَ جَلَّ أَجْبَرَ النَّاسَ عَلَى الْمَعَاصِي فَهَذَا قَدْ ظَلَّمَ اللَّهَ عَزَّ وَ جَلَّ فِي حُكْمِهِ وَ هُوَ كَافِرٌ وَ رَجُلٍ يَزْعُمُ أَنَّ الْأَمْرَ مُفَوَّضٌ إِلَيْهِمْ فَهَذَا وَهَّنَ اللَّهَ فِي سُلْطَانِهِ فَهُوَ كَافِرٌ وَ رَجُلٍ يَقُولُ إِنَّ اللَّهَ عَزَّ وَ جَلَّ كَلَّفَ الْعِبَادَ مَا يُطِيقُونَ وَ لَمْ يُكَلِّفْهُمْ مَا لَا يُطِيقُونَ فَإِذَا أَحْسَنَ حَمِدَ اللَّهَ وَ إِذَا أَسَاءَ اسْتَغْفَرَ اللَّهَ فَهَذَا مُسْلِمٌ بَالِغ"

Autrement dit : Les gens sont divisés en trois groupes en ce qui concerne le destin. [Le premier groupe :] Celui qui croit que DIEU a forcé les gens à pécher. Un tel groupe a été injuste envers DIEU et incroyant. [Le deuxième groupe :] Celui qui croit que DIEU a laissé toutes choses aux gens. Un tel groupe a insulté la Souveraineté de DIEU et est incroyant. [Troisième groupe :] Celui des gens qui croient que DIEU a chargé Ses serviteurs d’un fardeau correspondant à leurs capacités, ne dépassant pas ce qu’ils sont capables de supporter. Quand ils font une bonne action, ils remercient DIEU, et quand ils pèchent, ils se repentent à DIEU. De tels gens sont des Musulmans complets. Dans : Sheikh Saduq, Al-Tawhid, p. 360-361.

[32] DIEU déclare que :

"یَا ابْنَ آدَمَ ... بِعِصْمَتِی وَ عَفْوِی وَ عَافِیَتِی أَدَّیْتَ إِلَیَّ فَرَائِضِی"

Autrement dit : Ô enfant d’Adam [...] C’est grâce à Ma Protection sur vous, Mon Pardon et la santé que JE vous ai accordés, que vous êtes capables de remplir les obligations que JE vous ai données. Comme rapporté du Prophète Mohammad (PSLF) dans : Sheikh Saduq, Al-Tawhid, p. 340.

DIEU - Exalté soit-IL - déclare également :

"ما أَصابَكَ مِنْ حَسَنَةٍ فَمِنَ اللَّهِ وَ ما أَصابَكَ مِنْ َيِّئَةٍ فَمِنْ نَفْسِک"

« Tout bien qui t’arrive (qui arrive à l’homme) vient de DIEU ; tout mal qui t’arrive [ô, toi homme] vient de toi-même (résultat de tes injustices). [...] ». Le Saint Coran, Sourate An-Nisa {4:79}. Traduction par Dr. G. H. Abolqasemi Fakhri, Publication Ansariyan - Qom.

[33] Imam Ali (AS), dans : Zad al-Ma’ad, p. 60.

[34] Imam Ja‘far Al-Sadeq (AS), sixième successeur du Prophète Mohammad (PSLF). Dans : Bihar al-Anwar, Volume 95, p. 265.

 

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